Fiche technique
Titre original バンデイジ
Année 2010
Réalisateur Kobayashi Takeshi
Scénariste Iwai Shunji
Compos.Musique Kobayashi Takeshi
Genres Romance, Drame, Musical
Pays Japon
Avec Akanishi Jin (Natsu) et Kitano Kii (Asako)
Synopsis
Le film suit l'histoire du groupe LANDS, groupe fictif formé par une bande d'amis dans les années 90, période où les groupes ne cessent de se créer et de se séparer. On y montre aussi tous les côtés sombres du monde musical, que ce soit aux niveaux des disputes, les relations entre les membres, les conflits avec le manager et le producteur qui semblent voir très loin pour eux, et aussi les histoires d'amour. Plus précisément une. Celle de la jeune Asako, qui, après avoir écouté un album de LANDS, donné par son amie Miharu, s'éprend du talent du groupe. Après un concert, Miharu et Asako arrivent à se faufiler dans les coulisses et tombent nez à nez avec Ryuji, Kenji et le chanteur du LANDS : Natsu. Il tombe alors amoureux d'Asako et tente alors de créer des liens entre elle et les autres membres du groupe, alors témoins de la naissance d'une relation ambigûe entre les deux protagonistes.
Mon avis
J’éprouvais un besoin inteeeeeense de partager mon avis sur cette petite merveille.
Ce film est une perle à mes yeux, un bijou, un coup de coeur, tout ce que vous voulez, mais il faut le regarder. Vu le nombre de fois que je l'ai vu, je devrais en avoir marre et ne plus vouloir en entendre parler, mais en fait non, c'est inlassable !
Il m’est encore assez difficile de décrire très précisément pourquoi et à quel point j’aime ce film, je dois vous avouer que j'ai plutôt galérer à écrire cet avis.
C’était encore plus flou la première fois que je l’ai vu : j’étais beaucoup plus jeune, moins attentive aux messages implicites, moins sensibilisée à l’analyse, ce qui fait que je ne l’ai pas vraiment compris. Mais d’un côté je sentais que ce film avait remué quelque chose en moi, sans savoir vraiment quoi et pourquoi, j’étais juste incapable de mettre le doigt dessus. Un peu plus tard, je l’ai re-regardé. Puis encore une autre fois un peu plus tard encore, et ainsi de suite. Et au fur et à mesure je comprenais certaines choses, toujours plus, des détails insignifiants mais qui ont fait qu'au fur et à mesure que je le regardais à nouveau, je l'aimais encore plus. Il n'y a pas moins d'une heure, je l'ai regardé à nouveau, mais cette fois-ci avec ma mère, et elle a adoré, elle a même dit que ça lui avait remémoré son adolescence et son passage à l’âge adulte, qu'elle s'était souvenue à quel point ce passage de la vie avait été dur. J’ai encore compris beaucoup de choses à propos de ce film. Il aborde un aspect de l’adolescence vécu par bon nombre comme il se manifeste dans la vie réelle : une solitude floue et difficile à cerner par moments, la difficulté de parler, de mettre des mots sur tout, cette petite bulle dans laquelle on se réfugie, où l’on s’enferme avec une simple chose qui nous permet de nous évader… A partir du moment où j’ai compris cet aspect du film, je n’ai pu que l’aimer au plus haut point. Je pense qu’il fait partie de mes films favoris. Parlons de l'histoire. assez banale en surface : faut se dire que des films sur le sujet, je pense qu'on doit en trouver à la pelle dans le cinéma (genre "The Runaways" avec Kristen Stewart). Mais il reste néanmoins très singulier, malgré les longueurs, qui restent d’ailleurs parties intégrantes et dialogues muets du film. Pour beaucoup, dont moi, la fin a été extrêmement frustrante, mais d’un côté vraiment magnifique : le dernier plan est, d'un point de vue esthétique, vraiment beau et permet de nous faire deviner avec une pointe de poésie la suite de leur histoire. Pour les personnages et les acteurs, je n’ai rien de très négatif à dire, ce qui est vraiment cool car il est rare de trouver un film qui me contente autant au niveau de la trame qu’au niveau du casting : Jin est vraiment bon acteur et son personnage est extrêmement attachant et intéressant. Kitano Kie se confirme encore une fois comme une actrice que j’apprécie. J'ai beaucoup aimé le personnage de Yukiya. Les musiques, quand à elles, sont géniales. Je ne me lasserai jamais de l’intense Hatachi no Sensou (originale et Yukiya Version), à mes yeux chef-d’œuvre qui me donne toujours autant de frissons, ainsi que Genki (Perfect Issue, j'aime pas tellement celle version Ska) que j’écoute encore beaucoup. Voilà voilà. Je ne saurais dire combien de fois j’ai pu voir ce film, certainement beaucoup plus qu’aucun autre (peut-être en concurrence avec Mémoires d’une Geisha), mais dans tous les cas je crois bien que je ne parviendrais jamais à m’en lasser. Il fait partie de ces films que tu aime de manière inexplicable et qui renferment une multitude de secrets, que l'on découvre à chaque nouveau visionnage.